Cosmétologie de la peau noire

Annales de Dermatologie et de Vénéréologie - FMC(2023)

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摘要
La cosmétologie de la peau noire présente certaines spécificités liées non seulement à des particularités histologiques et fonctionnelles de la peau noire mais également à différentes habitudes cosmétiques. Les besoins cosmétologiques spécifiques des sujets à peau noire ont donné naissance à l’ethnocosmétologie qui obéit davantage à une logique commerciale et qui ne tient pas toujours compte des particularités physiologiques ni des principes de la cosmétovigilance. C’est ainsi que les femmes originaires d’Afrique subsaharienne utilisent des substances éclaircissantes à visée cosmétique comme les dermocorticoïdes de forte activité et l’hydroquinone, et, depuis peu, de glutathion. Cette pratique est associée à de très nombreuses complications, dont les troubles dyschromiques tels que l’ochronose exogène. En dehors de l’usage de produits dépigmentants à visée cosmétique, les femmes noires africaines, comme toutes les femmes, ont recours à des extensions de faux cils mais également à la pose de faux ongles ainsi qu’à différents types de tatouages. Des pratiques cosmétiques capillaires telles que l’usage de produits défrisants à base de soude, le tressage et le tissage sont observées plus spécifiquement chez les femmes noires à cheveux crépus. Ces dernières sont associées à diverses complications comme l’alopécie de traction ou l’alopécie centrifuge centrale cicatricielle. La prévention de ces complications doit être fondée sur une véritable politique de cosmétovigilance. Même si les pratiques cosmétiques sont plus fréquentes chez les femmes, depuis quelques temps on assiste à une demande cosmétique de plus en plus importante de la part des hommes noirs. Les spécificités fonctionnelles de la peau noire, en particulier l‘hyperséborrhée et la xérose, sont à l’origine d’une demande de soins cosmétiques, d’où l’utilisation courante d’émollients chez les sujets à peau noire. Des solutions alternatives se fondent sur la cosmétopée traditionnelle avec notamment le beurre de karité et des huiles essentielles provenant des plantes trouvées en Afrique. Enfin, le degré de pigmentation de la peau noire protège du photovieillissement, d’où un moindre recours aux techniques de rajeunissement cutané. Toutefois, on remarque de plus en plus une demande d’écrans solaires pour la prévention du vieillissement photo-induit. La prise en charge cosmétologique des troubles dyschromiques sur peau noire par l’utilisation de peelings ou de lasers peut être émaillée de complications telles que l’hyperpigmentation paradoxale, les cicatrices hypertrophiques ou les chéloïdes. The cosmetology of black skin presents certain specificities linked not only to histological and functional particularities of black skin but also to different cosmetic habits. The specific cosmetological needs of black skinned subjects have given rise to ethnocosmetology, which is based more on commercial logic and does not always take into account physiological particularities or the principles of cosmetovigilance. Thus, women from sub-Saharan Africa use cosmetic lightening substances such as highly active dermocorticoids and hydroquinone, and, recently, glutathione. This practice is associated with numerous complications, including dyschromic disorders such as exogenous ochronosis. Apart from the use of depigmenting products for cosmetic purposes, black African women, like all women, have recourse to false eyelash extensions, but also to false nails and various types of tattooing. Cosmetic hair practices such as the use of soda-based relaxers, braiding and weaving are observed more specifically in black women with frizzy hair. These are associated with various complications such as traction alopecia or central scarring alopecia. The prevention of these complications must be based on a genuine cosmetovigilance policy. Even if cosmetic practices are more frequent among women, for some time now we have been witnessing an increasing demand for cosmetics from black men. The functional specificities of black skin, in particular hyperseborrhea and xerosis, are at the origin of a demand for cosmetic care, hence the common use of emollients in black skinned subjects. Alternative solutions are based on the traditional cosmetopoeia with shea butter and essential oils from plants found in Africa. Finally, the degree of pigmentation of black skin protects against photoaging, hence the lesser use of skin rejuvenation techniques. However, there is a growing demand for sunscreens to prevent photo-ageing. Cosmetological treatment of dyschromic disorders on black skin using peels or lasers can be fraught with complications such as paradoxical hyperpigmentation, hypertrophic scars or keloids.
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