Épidémiologie et facteurs de risque des intoxications admises en médecine intensive réanimation dans les Pays de la Loire en 2019

Toxicologie Analytique et Clinique(2023)

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摘要
Les données épidémiologiques concernant les patients admis en service de réanimation pour une intoxication sont pauvres. Afin d’améliorer ces connaissances, un réseau de toxicovigilance a été mis en place par le Centre antipoison du CHU d’Angers avec les services de médecine intensive réanimation de la région Pays de la Loire (TOXICOMIR). L’objectif de cette étude est de décrire ces intoxications et de mettre en évidence des facteurs de risque d’intoxication sévère. Il s’agit d’une étude épidémiologique, rétrospective et multicentrique réalisée à partir des données du réseau TOXICOMIR. Les cas d’intoxications admis du 1er janvier au 31 décembre 2019 dans les 5 services participants ont été inclus. Les données épidémiologiques, anamnestiques, cliniques, thérapeutiques et l’évolution des patients ont été étudiées. Le lien entre la gravité des intoxications (durée d’hospitalisation et mortalité) et les facteurs de risque associés (âge, sexe, antécédent et classe de toxique) a été évalué par régression logistique uni- et multivariée. Au total, 534 cas ont été inclus. L’âge moyen était de 45,5 ans, le sexe-ratio H/F était de 1,23. Trois-quarts des patients (n = 406) avaient un antécédent psychiatrique. La majorité des expositions étaient volontaires (90 %), principalement avec prise de psychotropes (67 %), paracétamol (16,2 %), morphiniques (palier 3 et TSO, 11 %), antihistaminiques (9,5 %), cardiotropes (7 %) et tramadol (5,2 %). Un tiers des patients avaient consommé de l’alcool, 6,5 % un produit non médicamenteux (dont 11 cas d’intoxication par champignons et 6 par un corrosif) et 5 % une substance récréative. Une ventilation mécanique invasive, une épuration extrarénale, et l’utilisation d’antidotes ou d’amines vasopressives ont été nécessaires chez, respectivement, 41 %, 3,3 %, 39 % et 14 % des patients. Plus d’un quart des patients (26,4 %) avaient un score PSS ≤ 1. Ce score était bien corrélé aux scores IGS II recueillis (p < 0,0001). Trente-deux patients (5,6 %) ont présenté des complications iatrogènes et 2,4 % des patients des séquelles. La durée moyenne d’hospitalisation en réanimation était de 3,9 jours (±8 jours). Les expositions accidentelles (p < 0,005), les intoxications au lithium (p = 0,004) ou par corrosif (p = 0,037) et la consommation de champignons (p < 0,01) étaient associées à une durée d’hospitalisation plus longue. La mortalité était de 2,2 % et était liée à une poly-intoxication médicamenteuse dans 50 % des cas, à un toxique non médicamenteux dans 33 % des cas et une intoxication à une substance récréative dans 17 % des cas. Le risque de mortalité était significativement augmenté lors d’une exposition à des produits non médicamenteux (corrosifs et champignons [p = 0,01]). Après ajustement sur l’âge, le sexe et à la catégorie de toxiques, un âge élevé et l’exposition aux champignons étaient statistiquement lié à une hospitalisation plus longue et à un risque accru de décès (p < 0,05). Une intoxication par substances récréatives, morphiniques ou cardiotropes n’était pas associé à une mortalité ou une durée d’hospitalisation longue. La grande majorité des intoxications, qui concernent des patients jeunes et souvent avec antécédents psychiatriques, sont liées à des médicaments ingérés volontairement, mais les intoxications les plus sévères étaient observées dans des circonstances accidentelles et avec des toxiques lésionnels (champignons et corrosifs). La gravité et la mortalité liées à ces intoxications sont faibles si on les compare avec les autres motifs d’admission en réanimation médicale.
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pays de la loire,risque des intoxications,médecine,épidémiologie et facteurs,intensive réanimation dans
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