Asthme aux poils de cheval : un risque chez les palefreniers

L’allergie au cheval touche principalement les sujets qui sont en contact direct avec les chevaux notamment en milieu professionnel. Bien que les symptômes soient souvent importants, l’asthme aux poils de cheval reste méconnu en l’occurrence chez les palefreniers. Objectif Relever les éléments clinico-professionnels permettant de retenir le diagnostic d’asthme aux allergènes équins. Observation à propos d’un cas et recherche bibliographique. Patient âgé de 54 ans, ancien fumeur, a occupé le poste de palefrenier dans un club équestre pendant 27 ans. Onze ans après l’embauche, le patient a développé une dyspnée déclenchée sur les lieux du travail associée ultérieurement à des sifflements nocturnes et une toux sèche. La spirométrie a objectivé une réversibilité aux beta-2-mimétiques. L’origine professionnelle de l’asthme a été retenue en raison de l’exposition professionnelle chronique aux poils de cheval, la rythmicité de la symptomatologie avec le travail et la présence d’IgE spécifiques anti-e3 (contre les poils et les squames de cheval). Une déclaration de l’asthme au titre de maladie professionnelle a été faite. L’éviction de toute exposition professionnelle aux équins a été recommandée. L’exposition professionnelle aux chevaux augmente la sensibilisation aux poils de ces animaux pouvant induire à long terme un asthme chez la population exposée. Ce diagnostic est à évoquer chez les individus exposés professionnellement ou lors des activités de loisir. L’éviction précoce pourrait améliorer le pronostic de cette maladie.