Efficacité et tolérance d’adalimumab dans l’infertilité présumée d’origine immunitaire : étude prospective française multicentrique

N. Abisror, M. Cheloufi, C. Mcavoy, A.F. Guédon, J. Cohen,L. Selleret, L. Melle, K. Kolanska, A.G. Cordier, O. Fain, G. Kayem, A. Mekinian

La Revue de Médecine Interne(2023)

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摘要
L’étiologie et la prise en charge des fausses couches inexpliquées répétées sont mal déterminées. Au moins 40 % sont présumées d’origine immunologique, et les traitements immunomodulateurs pourraient avoir un bénéfice d’obtention de grossesse vivante. L’objectif principal de cette étude est de décrire une cohorte prospective en vie réelle de femmes avec des fausses couches répétées inexpliquées et/ou d’échec d’implantations récurrents traitées par adalimumab : analyse de l’efficacité de ce traitement immunomodulateur sur le taux de naissance vivantes et évaluation de tolérance au premier trimestre. Le registre français multicentrique de l’infertilité FALCO est un registre prospectif incluant depuis 2017 des patientes présentant avec des fausses couches récurrentes inexpliquées et/ou des échecs d’implantation récurrents inexpliqués de trois hôpitaux universitaires. Les critères d’inclusion étaient l’antécédent de : (1) au moins 3 fausses couches répétées inexpliquées survenant avant 12 semaines d’aménorrhée et/ou au moins 3 échecs d’implantation récurrents inexpliqués (avec embryon de bonne qualité transféré) ; (2) l’absence de toute étiologie connue de fausses couches à répétition et d’échecs d’implantation récurrents parmi les maladies utérines, génétiques, infectieuses, hormonales, thrombophilies et auto-immunes. Les données suivantes ont été collectées : – données cliniques incluant l’âge, le nombre de grossesses, le nombre de fausses couches, indice de masse corporelle, consommation de tabac et d’alcool, consommation de thé ou de café pendant la grossesse, les habitudes alimentaires, la présence d’endométriose, d’adénomyose et l’évaluation de la cavité utérine par hystéroscopie ou hystérosonographie ; – bilan paraclinique étiologique habituel d’infertilité : les caryotypes, les paramètres de la réserve ovarienne (FSH [UI/L], LH [UI/L], estradiol [pg/mL], comptes des follicules antraux échographique [CFA], taux d’AMH [ng/mL]), thyréostimuline (TSH) (mUI/L), bilan auto-immun (anticorps antinucléaires, anti-TPO/TG). Entre 2017 et décembre 2022, 2686 grossesses issues de 395 patientes ont été inclus dans cette étude prospectives : 275 avec un antécédent de fausses couches répétées inexpliquées (70 %), 102 patientes des échecs d’implantation récurrents inexpliquées (26 %) et 18 patientes avaient un antécédent mixte de fausses couches et d’échecs d’implantation (4 %). Deux cent soixante-trois patientes avaient une positivé de divers auto-anticorps (66,6 %) : des anticorps antinucléaires (> 1/80e) pour 130 patientes (33 %), biologie antiphospholipides pour 18 patientes (5 %), anticorps antithyroïdiens de type anti-peroxydase pour 44 patientes avec (11 %), et de type anti-thyroglobuline pour 24 patientes (7 %), positivité des anticorps anti-transglutaminases pour 4 patientes (1 %). L’AMH était de 1,73 [0,87, 3,24]. Parmi les grossesses décrites, nous rapportons 1384 fausses couches (73,6 %), 269 naissances vivantes (14,3 %), 89 interruptions volontaires de grossesse (4,7 %), 24 interruptions médicales de grossesse (1,3 %), 55 grossesses dépassant douze semaines d’aménorrhée (2,9 %), et 58 grossesses extra-utérines (3,1 %). Parmi les 2686 grossesses décrites, 494 patientes ont été traitées par une stratégie à visée immunomodulatrice pré-conceptionnelle et jusqu’à 9–12 semaines d’aménorrhée (18 %) avec pour traitement : corticothérapie faible dose pour 332 grossesses (12,4 %) hydroxychloroquine dans 185 cas (7 %), perfusion d’intralipides dans 102 cas (3,8 %), et adalimumab dans 69 cas (2,6 %). Les patientes enceintes sous traitement par adalimumab avaient un taux significativement plus élevé de grossesse vivante cumulé que les grossesses non traitées avec un odd ratio à OR : 3,52 [1,63–7,61] ; p < 0,01 après ajustement de l’âge, grossesse, traitement associé (progestérone, aspirine, vitamine D, prednisone). La tolérance de l’adalimumab était bonne avec des effets indésirables pour 7 femmes : réactivation herpétique ou zona dans 3 cas, cystite et bronchite dans 4 cas. Aucune malformation congénitale n’a été rapportée ni aucun décès maternel. Un traitement immunomodulateur par adalimumab pourrait être efficace pour l’obtention d’une naissance vivante dans une large cohorte française prospective de patientes suivies pour fausses couches répétées inexpliquées et/ou échecs d’implantation récurrents inexpliqués.
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