Prévalence de la fragilité sur DXA et scanner chez des patients atteints d’obésité sévère

M. Halin, E. Allado,L. Brunaud, E. Albuisson, I. Chary-Valckenaere,D. Loeuille,D. Quilliot, M. Fauny

Revue du Rhumatisme(2022)

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摘要
L’obésité, en raison de ses complications multiples (cardiovasculaires, rhumatologiques…), est associée à une baisse de la masse osseuse, voire l’apparition de complications fracturaires. De plus, l’obésité est fréquemment associée au diabète, facteur de risque reconnu d’ostéoporose. La fragilité osseuse chez ces patients est un sujet insuffisamment exploré du fait d’une fausse croyance du facteur protecteur du poids sur le plan osseux. La DXA, gold standard du dépistage de l’ostéoporose, présente des limites chez ces patients, en particulier avec une sous-estimation de la fragilité osseuse en raison de la traversée par les rayons X de la masse grasse. L’objectif de ce travail est d’évaluer la prévalence de la fragilité osseuse grâce à la DXA et au scanner chez des patients atteints d’obésité sévère. L’objectif secondaire est d’évaluer les facteurs de risque de cette fragilité osseuse. Il s’agit d’une étude monocentrique, observationnelle menée chez des patients atteints d’obésité de grade 2 à 3. La fragilité osseuse est évaluée grâce à la DXA et au scanner. Sur la DXA, la densité minérale osseuse et le T-score au rachis, au col fémoral et sur la hanche totale sont étudiés. L’ostéoporose est définie par un T-score ≤ −2,5 DS sur au moins un site étudié, et l’ostéopénie par un T-score compris entre −1 et −2,5 DS. Sur les scanners, c’est le coefficient d’atténuation scanographique de L1 (CAS-L1) qui est étudié sur l’os trabéculaire de la coupe axiale passant par les pédicules de L1, avec un seuil fracturaire de 145 UH. La présence de fractures vertébrales est quant à elle étudiée sur les reconstructions sagittales rachidiennes selon la classification de Genant. Au total, 1386 patients ont été inclus, 1013 ont bénéficié à la fois d’une DXA et d’un scanner avec un délai de moins de 2 ans entre les examens. L’âge moyen est de 48,4 ans (±11,4), avec une large majorité de femmes (77,6 %) et l’IMC moyen est de 45,6 kg/m2 (±6,7). Le CAS-L1 moyen de cette population est de 192,3 UH (±52,4). 163 patients (16,1 %) ont un CAS-L1 inférieur au seuil fracturaire de 145 UH et 8 patients (0,8 %) présentaient de l’ostéoporose sur au moins un site étudié à la DXA. 22 patients (2,2 %) présentaient au moins une fracture vertébrale : 12 d’entre eux (44,4 %) avaient un CAS-L1 ≤ 145 UH alors que seulement 1 (3,7 %) était considéré comme ostéoporotiques par la DXA et 9 (33,3 %) comme ostéopéniques. En analyse multivariée, un CAS-L1 ≤ 145 UH était significativement associé à un âge plus élevé (OR[CI95] = 1,1 [1,08–1,16]), une densité minérale osseuse du col fémoral ou du rachis plus basse (OR[CI95] = 0,04 [0,005–0,33] et OR[CI95] = 0,001 [0,0001–0,008], respectivement) et une masse maigre plus élevée (OR[CI95] = 1,1 [1,03–1,13]). Un IMC élevé était quant à lui protecteur (OR = 0,9 [0,82–0,92]). La présence d’un diabète ou de facteurs de risque cardiovasculaire n’étaient pas associée à un risque accru d’avoir un CAS-L1 ≤ 145 UH en analyse multivariée. Environ 16 % des patients atteints d’obésité sévère ont une fragilité osseuse dépistée par le scanner (CAS-L1 < 145 UH) alors que seulement 1 % est considérée comme ostéoporotique par la DXA.
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