Impact des nouveaux traitements (AAD) de l’hépatite C dans la population générale et les populations à risque : étude réalisée en France à partir des données du SNDS sur la période 2015-2019

Revue D Epidemiologie Et De Sante Publique(2021)

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Introduction Les agents antiviraux directs (AAD) pour le traitement de l’hepatite C chronique (HCC) sont disponibles en France depuis 2014 pour les patients atteints de fibrose severe (acces prioritaire). A partir de 2017, leur acces a ete elargi a l’ensemble des patients VHC+. En avril 2018, en adequation avec leur acces universel, la delivrance des AAD a ete ouverte aux officines de ville. Un premier travail (colloque 2018) avait montre en 2017 une augmentation des patients initiant un traitement. Cette nouvelle etude vise a evaluer l’impact a plus long terme des mesures d’ouverture de l’acces aux AAD sur la prise en charge de l’hepatite C, notamment en termes de depistage et de delai de mise sous traitement, en population generale et populations a risque. Methodes Cohorte constituee a partir des donnees du systeme national des donnees de sante (SNDS), incluant les patients adultes depistes ou traites contre l’HCC entre 2015 et 2019. Plusieurs algorithmes ont ete developpes permettant de caracteriser des sous-groupes de patients a risque : migrants, VIH+, usagers de drogue, population psychiatrique et population carcerale. Resultats Dans la population generale, la part des patients depistes a augmente de 1 point, passant de 4,6 % a 5,6 % entre 2015 et 2019. Le delai median entre le dernier test de depistage et la mise en place du traitement a fortement diminuee passant de 64 jours en 2015 a 37 jours en 2019 ( Tableau 1 ). Durant la periode d’etude, 71466 patients ont initie un traitement anti-VHC (âge moyen 55 ans ; hommes 59 %). Le nombre de patients traites a augmente de 44 % entre 2015 et 2017 avant de chuter de 46 % entre 2017 et 2019. Seuls 2212 (3 %) patients ont ete traites au moins deux fois et 80,2 % des patients etaient retraites entre 6 et 12 mois apres le premier traitement. Parmi les patients traites, 54 % n’etaient pas consideres comme a risque. Les principaux facteurs de risque non exclusifs etaient la pathologie psychiatrique (27 %), l’usage de drogue (21 %) et la seropositivite VIH (11 %). Entre 2015 et 2019, le poids relatif des patients VIH+ a diminue de 19 % a 8 % parmi les patients traites, alors qu’il a augmente pour les autres populations a risque, par exemple de 1 % a 6 % pour les prisonniers et de 17 % a 25 % pour les usagers de drogue. Parmi la population psychiatrique, 51 % (2017) a 57 % (2019) des patients selon les annees presentaient d’autres facteurs de risque, principalement l’usage de drogue avec un chevauchement de 38 % a 52 %. La part des prescriptions des AAD par les medecins liberaux est passee de 5 % en 2015 a 20 % en 2019. Conclusion Cette etude met en evidence l’impact de l’evolution de la politique d’acces aux AAD sur la prise en charge des patients. La montee en puissance du secteur ambulatoire s’est accompagnee d’une forte reduction du delai d’initiation du traitement entre 2015 et 2019. L’acces universel en 2017 est alle de pair avec une hausse du nombre de patients traites, puis a ete suivi d’une baisse susceptible d’indiquer une baisse du reservoir de patients deja depistes en attente de traitement. Malgre les limites liees a la nature des donnees (bases de remboursement), les algorithmes developpes ont permis de caracteriser differentes populations a risque. En identifiant par exemple le poids important de la population psychiatrique, et son chevauchement avec l’usage de drogue, cette etude est susceptible de contribuer a une amelioration de prise en charge et du depistage du VHC dans ces populations.
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