Étude de la discordance des diagnostics infectieux entre les urgences et les services de médecine interne au CHUGA : recherche de facteurs prédictifs et évaluation d’impact

M. Vangout,L. Bouillet, A. Bosseray,D. Viglino, P. Dumanoir,A. Bocquet

La Revue de Médecine Interne(2021)

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摘要
Les hospitalisations en médecine interne via les urgences représentent une part importante du nombre total d’hospitalisations. Les urgentistes posent un diagnostic initial qui influence le déroulement du traitement après l’admission. Des discordances avec le diagnostic de sortie de médecine interne sont décrites dans la littérature, avec de potentielles conséquences médicales et économiques. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer le taux de discordance diagnostique parmi les patients hospitalisés en médecine interne via les urgences, avec un diagnostic préliminaire ou définitif d’origine infectieuse. Les objectifs secondaires sont d’identifier les facteurs associés à ces écarts de diagnostics et d’en mesurer les conséquences. Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique sur les patients hospitalisés en médecine interne au Centre Hospitalier Grenoble Alpes via un service d’urgence du 22 mars 2021 au 22 juin 2021 inclus. Les patients ainsi que les facteurs susceptibles d’influencer la discordance diagnostique ont été inclus après leur sortie de l’hôpital. Nous avons déterminé s’il y avait un écart diagnostique entre le diagnostic de sortie des urgences et de sortie du service de médecine interne. Puis nous avons comparé les caractéristiques des patients et les conséquences médicales selon la présence ou l’absence d’un écart diagnostique. Sur la période d’inclusion, 559 patients ont été hospitalisés en médecine interne. Parmi ces patients, 280 provenaient des urgences et avaient un diagnostic infectieux retenu aux urgences et/ou en médecine interne. Il s’agissait principalement d’hommes (59,3 %), âgés de 80 ans en moyenne, avec un score de Charlson supérieur à 6 et avec une prise de 7 médicaments par jour. Une infection COVID était le diagnostic en sortie d’hospitalisation chez moins d’un tiers des patients inclus. Un taux de discordance diagnostique a été retrouvé chez 65 des 280 patients inclus soit 23,2 %. Ils concernaient en particulier les infections respiratoires (16 patients) et urinaires (11 patients) ainsi que les diagnostics étiquetés d’origine non infectieuse (16 patients). Parmi les caractéristiques intrinsèques des patients pouvant prédire une discordance diagnostique, on note un âge plus élevé (p-value 0,0098), un score de Charlson plus important (p-value 0,03337). Parmi les caractéristiques du passage aux urgences, on retrouve un temps de passage plus long aux urgences (p-value 0,01599). La conclusion à une infection COVID en fin d’hospitalisation de médecine interne était associée de manière significative à l’absence de discordance diagnostique (p-value 0,0004176). Concernant l’étude de l’impact, on met en évidence une association statistiquement significative avec l’arrêt de l’antibiothérapie à l’arrivée dans le service (54 % vs 7,3 %, OR 0,07 IC95 %[0,02 ; 0,22], p-value < 0,0001). La discordance diagnostique est un problème de santé publique qui affecte tous les services de l’hôpital mais aussi la médecine ambulatoire. L’intégration des connaissances actuelles dans notre pratique ainsi que la multiplication d’études robustes sur la prévalence et la recherche de facteurs causals sont nécessaires en vue de l’élaboration d’études interventionnelles dans l’avenir.
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