Rachianesthésie : où en sommes-nous en 2020 ?

La rachianesthésie reste une technique intéressante pour la chirurgie de la moitié inférieure du corps. Les indications sont nombreuses, y compris en ambulatoire. L’arrivée des nouveaux anesthésiques locaux (AL) permet de raccourcir la durée du bloc sensitivo-moteur. Il existe un certain nombre de complications dont l’incidence peut être réduite en commençant par respecter les contre-indications de la technique. L’échec de la rachianesthésie doit être connu et anticipé, y compris après injection de l’anesthésique local dans le liquide céphalorachidien (LCR). Les complications neurologiques et en particulier la compression médullaire par hématome sont les plus redoutées. Ce risque d’hématome survient habituellement en présence d’anticoagulants et/ou d’antiagrégants plaquettaires. Des recommandations des sociétés savantes permettent d’aider le clinicien dans sa gestion de ces médicaments avant une rachianesthésie. Les complications infectieuses sont rares mais potentiellement graves. La prévention passe par les mesures d’hygiène de l’opérateur et des personnes présentes autour du patient. Le risque d’erreur d’injection en intrathécal doit être présent en permanence. La mise en place de procédures spécifiques basées sur les facteurs humains devrait être encouragée.