Oxyhydroxyde sucroferrique, un nouveau chélateur des phosphates à base de fer. Quelle utilisation chez le patient dialysé ?

D’après les recommandations internationales, chez le patient dialysé, il est souhaitable d’obtenir une phosphorémie proche de la normale. En plus des restrictions alimentaires et la pratique d’une dialyse de bonne qualité, l’emploi des chélateurs du phosphore est le plus souvent indispensable pour atteindre cet objectif. Cependant, les études lés plus récentes montrent qu’une phosphatémie au-delà de 1,78mmol/L est observée pour près de 40 % des patients soulignant la nécessité de nouveaux traitements. L’oxyhydroxide sucroferrique est disponible en France depuis mai 2016. Cette molécule appartient à une nouvelle classe de chélateur, les composés ferriques. Dans un essai international multicentrique, l’oxyhydroxyde sucroferrique s’est avéré aussi efficace que le carbonate de sévélamer pour réduire la phosphatémie avec un recul de 54 semaines. Ce résultat a été obtenu avec un nombre d’unités thérapeutique divisé par 2 en raison de la puissance importante de chélation du phosphore alimentaire. Comme l’avaient montré les études expérimentales, sous oxyhydroxide sucroferrique, il n’y a pas de risque de surcharge en fer car l’absorption est négligeable. La survenue d’une diarrhée et une coloration noire des selles sont les effets secondaires les plus fréquemment observés. Si la diarrhée est résolutive, la tolérance de ce chélateur est excellente sur le long terme.