Mortalité des bactériémies causées par des bactéries difficiles à traiter (« Difficult to Treat Resistance » DTR)

Médecine et Maladies Infectieuses(2019)

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摘要
La surmortalité causée par la résistance aux antibiotiques est un problème actuel de santé publique. Des études basées sur des modèles mathématiques ont été réalisées pour tenter d’estimer cette surmortalité, mais ces modèles sont approximatifs et sujets à controverse. Au sein de notre laboratoire, nous avons mis en place un système de surveillance hebdomadaire de la mortalité due à la résistance bactérienne. L’objectif de ce travail est d’évaluer le véritable impact de la résistance bactérienne sur la mortalité au sein de nos hôpitaux. Nous avons réalisé une étude rétrospective cas-témoins entre janvier 2014 et janvier 2018. Les données analysées sont issues du service médical de l’information de l’hôpital et de notre logiciel de surveillance. Les données de résistance aux antibiotiques clés ainsi que l’évaluation du nombre de bactéries DTR ont été recueillis pour chacun des deux groupes pour les 10 bactéries les plus fréquemment isolées dans les hémocultures. Les facteurs de risque d’acquisition de ces souches ont été évalués par régression logistique. Le logiciel R a été utilisé pour les statistiques. Nous avons reçu un total de 375 165 hémocultures dont 36813 (9,81 %) étaient positives correspondant à 11946 patients. Parmi eux, 1715 (14,35 %) patients sont décédés. Le nombre d’infections polymicrobiennes était plus élevé dans le groupe des décès (9,4 %) que dans le groupe contrôle (6,8 %) (p = 0,004). Les bactéries à Gram négatif représentaient 72,2 % des co-infections dans le groupe décès contre 48,6 % dans le groupe contrôle. Les facteurs de risque associés à la mortalité étaient l’âge > 60 ans, le sexe masculin, un long séjour à l’hôpital et l’acquisition nosocomiale. La prévalence de la résistance à la ceftriaxone (24 % vs 14,2 % ; p < 0,001) et à la ciprofloxacine (31,3 % versus 21,8 % ; p = 0,009) étaient significativement plus élevée dans le groupe des décès pour Escherichia coli. Pour Klebsiella pneumoniae, la prévalence de la résistance à l’imipénème était plus élevée (2,2 % vs 0,4 % ; p = 0,05). Pour Pseudomonas aeruginosa, le taux de résistance à l’imipénème (35,5 % vs 18,9 % ; p = 0,007) et la ciprofloxacine (26,2 % vs 13,8 % ; p = 0,01) était statistiquement significatifs. Il n’existait pas de différence en terme de résistance pour les bactériémies causées par les bactéries à Gram positifs analysés entre les deux groupes. Sur les 9078 patients analysés, 26 (0,28 %) étaient infectés par une souche DTR (13 cas dans chaque groupes). P. aeruginosa était l’espèce la plus rencontrée avec ce phénotype (12 ; 46,15 %), suivie d’Acinetobacter baumannii (7 ; 26,9 %). Pour ces souches, la colistine restait l’antibiotique de 2e ligne le plus actif, suivi de la tigécycline et de l’amikacine. Le taux de résistance de certains antibiotiques clés était plus important dans le groupe des patients décédés que dans le groupe des patients survivants. Ces antibiotiques sont essentiellement ceux utilisés en traitement empirique, suggérant que dans certains cas, celui-ci n’est pas adapté. Le recueil des traitements reçus par les patients est en cours. Le nombre de souches DTR dans les deux groupes étaient par contre très faible, suggérant que l’utilisation d’antibiothérapie de 1ere ligne est possible dans la grande majorité des cas. Dans tous les cas, il existait une alternative thérapeutique.
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