Toxicité croisée des immunothérapies dans le mélanome métastatique
Annales De Dermatologie Et De Venereologie(2016)
摘要
Introduction Les effets indesirables immunologiques (EII) des immunotherapies dans le melanome metastatique sont bien decrits mais peu de donnees sont rapportees concernant le risque de toxicite croisee : i.e. recidive d’un EII sous anti-PD1 lorsque celui-ci s’est declare sous ipilimumab (IPI) et inversement. L’objectif de cette etude etait d’evaluer la toxicite immunologique croisee de ces 2 immunotherapies. Materiel et methodes Etude observationnelle retrospective multicentrique realisee dans 3 CHU. Tous les patients traites depuis janvier 2011 par IPI puis anti-PD1 ou anti-PD1 puis IPI pour un melanome metastatique stade III/IV etaient inclus. L’imputabilite des EII au traitement etait confirmee par la pharmacovigilance. Resultats Soixante-deux patients (32H/30F) d’âge moyen au diagnostic 61,5 ± 13,5 ans ont ete inclus : 54 ont recu la sequence IPI/anti-PD1 et 8 la sequence anti-PD1/IPI. L’IPI etait debute apres un delai median de 28,1 mois par rapport au diagnostic, en 1 e ligne dans 47 % des cas. Quarante-six EII ont ete observes (dont 14 EII de grade 3 a 5) correspondant a 6 colites et 11 diarrhees survenant apres un delai moyen de 3,3 semaines. Dix-huit endocrinopathies (delai 7,9 semaines) dont 5 hypophysites, 7 hepatites (6,2 semaines) et 4 EII cutanes (6,3 semaines). Un arret de l’IPI etait realise chez 12 patients et une corticotherapie introduite chez 18 patients (29 %). Quarante de ces patients ont recu ensuite un anti-PD1. Aucune recidive de l’effet secondaire survenu sous IPI n’a ete observee apres le switch sous anti-PD1. Cinquante et un EII ont ete observes sous anti-PD1 : 3 pneumopathies (delai moyen 29,3 semaines), 3 colites et 11 diarrhees (7,7 semaines), 15 endocrinopathies (8,1 semaines) dont 2 hypophysites, 3 hepatites (24,7 semaines), 9 elevations de lipase asymptomatiques (6,1 semaines), 5 EII cutanes (13,1 semaines), 1 nephrite interstitielle et 1 thrombopenie grade 5 (deces). L’anti-PD1 a ete arrete chez 4 patients (11,4 %) et 9 ont recu des corticoides. Cinq de ces patients ayant fait un EII sous anti-PD1 ont recu secondairement de l’IPI. Aucune recidive de l’effet secondaire survenu sous anti-PD1 n’a ete observee apres le switch sous IPI. Aucun patient n’a donc recidive sa toxicite initiale en recevant la seconde immunotherapie alors meme qu’ils etaient sevres de prednisone a l’introduction de la seconde ligne d’immunotherapie. Discussion Le taux d’EII severe (grade 3–5) sous immunotherapie dans notre etude est comparable a ceux rapportes dans la litterature (10–15 % sous anti-PD1 et 20–27 % sous IPI) ce qui reste inferieur au taux observe en cas de traitement combine (55 % grade 3–4). Notre etude montre que l’on peut parfaitement passer a une seconde ligne d’immunotherapie apres la survenue d’un EII meme severe sans risquer particulierement une recidive de l’EII initial. Conclusion Il ne semble pas y avoir de reaction croisee chez un meme patient en termes de toxicite immunologique sous schema sequentiel d’immunotherapies.
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