Quelle démarche diagnostique devant une élévation isolée de la créatinine phosphokinase ? L’expérience de notre centre : à propos de 41 cas

La Revue de Médecine Interne(2016)

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摘要
Introduction L’elevation des creatines phosphokinases (CPK) correspond a une souffrance musculaire. Parmi les CPK, le dosage des CPK-MB permet de distinguer les rares cas d’infarctus du myocarde silencieux. L’augmentation des CPK, associee ou non a des myalgies est une situation frequente en medecine interne et constitue un motif non rare de consultation. La demarche diagnostique est mal codifiee et reste a la libre appreciation du clinicien. Nous avons rassemble les elements cliniques et paracliniques utiles a cette demarche et leur rentabilite diagnostique dans notre centre. Materiels et methodes Il s’agissait d’une etude descriptive retrospective, monocentrique. Tous les patients vus en consultation de medecine interne pour elevation de CPK entre 2009 et 2015 etaient retenus. Les variables d’interet retenues etaient l’âge des patients, sexe, ethnie, leur indice de masse corporelle (IMC), leur valeur initiale de CPK, la duree d’evolution avant la premiere consultation, l’intervention de l’interniste en tant que premier specialiste ou non, leurs antecedents familiaux et personnels, les symptomes associes, les examens complementaires realises en premiere et deuxieme intention, le diagnostic final propose, la duree entre la premiere consultation et le diagnostic final et l’eventuelle intervention therapeutique. Resultats Au total, 41 patients, 7 femmes et 34 hommes ont ete inclus. L’âge moyen etait de 44  ans , tous avaient des CPK augmentes dont 11 (27 %) entre 1 et 3 fois la normale, 25 (61 %) entre 3 et 10 fois la normale, 6 (15 %) a plus de 10 fois la normale. La duree moyenne d’evolution avant la premiere consultation etait de 20 mois, dans 15 (37 %) cas, l’interniste etait le premier specialiste a intervenir. L’electromyogramme etait realise chez 28 patients (68 %), l’epreuve d’effort metabolique chez 19 patients (46 %), la biopsie musculaire chez 18 patients (44 %), l’imagerie par resonance magnetique (IRM) musculaire chez 18 patients (44 %), le dosage de la thyreostimuline (TSH) chez 17 patients (41 %). Une analyse genetique etait realisee chez 2 patients. Les diagnostics retenus etait un syndrome des macro-CPK, une myosite a inclusion, une myosite a anticorps anti-Ku, une myosite a anticorps anti-PL 7, une leucemie myeloide chronique, une hernie discale thoracique, une myopathie de Duchenne, une maladie auto-inflammatoire, un syndrome post-polyomyelitique, 2 elevations des CPK d’origine ethnique, 2 liees a l’activite physique, 1 liee aux statines et 27 (66 %) sans diagnostic. Le temps moyen entre le debut de la prise en charge et le diagnostic etait de 11 mois. Discussion L’elevation isolee, chronique, des CPK, ne conduit que rarement au diagnostic. Un diagnostic a ete retenu dans 1/3 des cas, le sens clinique prevalant sur les examens complementaires systematiques. La significativite clinique des cas de myosite a anti-Ku et anti-Pl7 que nous rapportons, asymptomatiques, reste a definir. Conclusion Explorer une elevation isolee des CPK ne conduit que dans 1/3 des cas a un diagnostic, dont on a vu la grande heterogeneite. Meme si les investigations complementaires restent peu contributives, elles permettent d’eliminer les diagnostics qui necessitent un traitement ou une surveillance accrue. L’examen complementaire le plus utile pour decider d’une intervention therapeutique reste la biopsie musculaire, acte invasif dont il faut savoir peser l’indication. En presence d’une augmentation des CPK, s’il est assez aise de reconnaitre un muscle inflammatoire, l’orientation diagnostique devant un muscle froid est beaucoup plus difficile et necessite une grande experience clinique.
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