La carence martiale avant et après chirurgie bariatrique

Résumé Les sujets obèses sont à risque de carence en fer, car l’absorption du fer est réduite. En préopératoire, cette carence martiale doit être corrigée par voie orale ou par voie intraveineuse, car l’anémie est associée à une augmentation du risque de morbimortalité en postopératoire. Après chirurgie bariatrique, l’absorption est fortement diminuée. La diminution des apports aggrave le risque de carence. La ferritine est le principal paramètre à doser régulièrement après la chirurgie. Le coefficient de saturation de la transferrine est utile en cas d’inflammation ou lorsque la ferritine n’est pas contributive. Une supplémentation systématique peut être discutée, mais il paraît préférable de ne supplémenter qu’en cas de carence avérée. Dans ce cas, la place du fer IV reste à définir, l’attitude pragmatique est de réserver la supplémentation veineuse lorsque la voie orale est inefficace ou si le patient est intolérant au fer oral, ou si le patient a un taux d’hémoglobine inférieur à 10 g/dl.