Etude pilote de l'évolution du CO2 expiré durant les coloscopies avec anesthésie au propofol et insufflation de CO2

Introduction: L'insufflation de CO2 à la place de l'air parait prometteuse lors des procédures endoscopiques. Du fait de sa réabsorption digestive et de son élimination par voie respiratoire le CO2 limite les ballonnements et diminue les douleurs post-procédurales. Cela pourrait être particulièrement intéressant pour les coloscopies où les patients se plaignent fréquemment de ballonnements post-procédures. Cependant, la réabsorption du CO2 pourrait interférer avec la balance acido-basique, comme c'est le cas lors des coelioscopies. Quelques travaux, réalisés hors de France, ayant analysé l'effet de l'insufflation de CO2 sur la mesure du CO2 expiré, n'ont pas mis en évidence d'augmentation de celui-ci. Cependant, les coloscopies ont été réalisées chez des patients en ventilation spontanée n'ayant pas ou peu de sédation. L'augmentation de la fréquence respiratoire induite par la douleur peut alors suffire àéliminer le CO2 en surplus. Les pratiques françaises sont différentes puisque les coloscopies sont réalisées à 98% avec une sédation profonde au propofol réalisée par des anesthésistes.