Cinetique d'elimination des composes organochlores au cours de la premiere semaine d'allaitement maternel

La cinétique d'élimination des composés organochlorés (DDE, lindane, aldrine, heptachlore époxyde, heptachlore) du 2ème au 10ème jour de la période d'allaitement maternel a été étudiée chez 39 mères volontaires ayant accouché à la Maternité Départementale de Nancy. Si la pollution par le DDT existe, les quantités sont inférieures à la sensibilité de détection. Par contre, la pollution par le DDE est élevée (112,6 ng/g de matière grasse) le 2ème jour, mais elle décroît rapidement au 3ème jour (38,6 ng/g). Les pollutions lors de 2ème jour par le lindane, l'aldrine, l'époxyde d'heptachlore et l'heptachlore sont respectivement de 43,8, 23,5, 25,4 et 7,4 ng/g de matière grasse. Elles décroissent linéairement les jours suivants dans tous les cas hormis celui de l'heptachlore, où aucune corrélation négative significative avec le temps n'a pû être démontrée. Un nourrisson nourri au sein absorbe donc des quantités mesurables de pesticides mais elles ne dépassent pas la dose journalière admissible. Les taux de pollution du lait maternel en France sont inférieurs à ceux qui ont été publiés dans les études canadiennes ou italiennes mais ils sont supérieurs à ceux des laits maternisés.