F-03 Faut-il faire des hémocultures au cours de la pyélonéphrite, même compliquée, de l’adulte ?

Résultats 340 malades sont inclus, âgés en moyenne de 44 ans (15-89 ans). On note une prédominance féminine (71 %). 62,5 % des PNA sont compliquées. Les HC, pratiquées dans tous les cas, sont positives dans 19 (5,6 %). Il s’agit du même germe que celui isolé dans les urines, dont E. coli dans 79 % des cas. Une bactériémie n’est pas significativement plus fréquente en cas de PNA compliquée, en cas d’uropathie, ni chez les hommes. Par contre, elle est significativement plus fréquente chez les sujets d’âge ≥ 65 ans ( p = 0,001) et ceux ayant une CRP initiale ≥ 100 mg/l ( p = 0,002). Le recours à une bithérapie, à la voie parentérale ou à prolonger l’antibiothérapie au-delà de 14 j, n’était pas plus fréquent chez les malades bactériémiques et n’a pas changé le pronostic évolutif. Cinq chocs septiques sont relevés chez les malades bactériémiques versus 14 chez les non bactériémiques (NS). Chez ces malades, aucun décès ni aucune récidive ne sont notés. Conclusion La positivité des HC ne semble pas influencer le pronostic des PNA communautaires, mêmes compliquées de l’adulte. La bithérapie ne modifie pas le pronostic évolutif d’une PNA bactériémique, même compliquée. La pratique systématique d’HC est à réévaluer.