L’endothéliopathie : son risque et rôle des facteurs métaboliques

Une dysfonction endothéliale (DE) a été démontrée chez les diabétiques, chez les obèses en situation d’insulinorésistance, en présence d’une hypercholestérolémie ou d’une hypertension artérielle, et chez les fumeurs. Le rôle de l’hyperglycémie, d’un excès d’acides gras libres ou de leptine a été invoqué. La DE peut être considérée comme un intégrateur vasculaire de différents désordres métaboliques et de certains facteurs nutritionnels. Sa mise en évidence repose sur des tests pharmacologiques recourant en particulier à l’acétylcholine ou à des méthodes physiologiques comme l’évaluation de la dilatation de l’artère brachiale consécutive à l’induction d’une ischémie de la main, ou encore sur le dosage de certains marqueurs circulants ou sur la présence d’une microalbuminurie. La DE joue un rôle physiopathologique dans l’athérothrombose, l’ischémie tissulaire, l’hypertension artérielle et les complications microangiopathiques du diabète. Il s’agit d’un désordre ubiquitaire intéressant l’ensemble de l’arbre artériel et la microcirculation. Elle concourt également à l’apparition d’une insulinorésistance. La DE est réversible avec le meilleur contrôle des désordres métaboliques et la baisse tensionnelle. Certains médicaments hypoglycémiants, hypolipémiants ou hypotenseurs sont susceptibles de la corriger par leurs effets pléiotropes endothéliaux. Différents agents antioxydants exercent également des effets favorables sur l’endothélium mais leur place en thérapeutique humaine reste à définir.