La résistance aux antituberculeux

Si le problème posé par la résistance aux antituberculeux n’est pas préoccupant à l’heure actuelle en France, il l’est dans d’autres pays du monde et particulièrement dans certains pays proches d’Europe de l’Est. La surveillance microbiologique des bacilles tuberculeux et de leur résistance aux traitements disponibles est donc essentielle. De plus, l’importance épidémiologique des isolats multirésistants voire « ultra-résistants » (XDR-TB) justifie d’étendre l’étude de la sensibilité des bacilles tuberculeux au traitement antituberculeux de première ligne à de nouvelles molécules de deuxième ligne. Les résistances observées ne sont pas transférables et ont pour origine la sélection de mutants résistants avec une fréquence variable selon la cible concernée. La détection des mutations de résistance par des techniques génotypiques devient plus aisée et disponible pour un nombre croissant d’antituberculeux. La rapidité du diagnostic moléculaire est particulièrement utile pour les patients en échec ou rechute. Elle permet d’adapter sans perte de temps le traitement et de réduire le risque de transmission de la tuberculose. Cependant, les mécanismes de résistance n’ont pas tous été élucidés. Le risque de faux négatif n’est donc pas négligeable avec les tests moléculaires et il est toujours indispensable de réaliser la classique méthode des proportions.