Facteurs associés à la survenue d’une infection sévère chez les patients âgés de plus de 75 ans, atteints d’une maladie auto-immune et traités par rituximab. Cohorte RituximAge, 2008–2018

G. Martin-Lecamp, J. Prola, A. Lafargue,Estibaliz Lazaro, E. Mériglier, L. Barthod, P. Mercié,A. Saunier, S. Pédeboscq,Fabrice Bonnet, M.A. Vandenhende

La Revue de Médecine Interne(2023)

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摘要
Les infections sévères constituent une des principales complications des traitements par immunosuppresseurs au cours des maladies auto-immunes (MAI). Les facteurs spécifiques associés à la survenue d’infections sévères au décours d’un traitement par rituximab pour une MAI chez les personnes âgées ne sont pas connus. Grâce à une requête à partir du logiciel de prescription (CHIMIO® Computer Engineering), nous avons constitué une cohorte rétrospective monocentrique de patients âgés de plus de 75 ans ayant reçu un traitement par rituximab pour une MAI entre 2008 et 2016. Une infection sévère était définie par une infection associée au décès ou à une hospitalisation. Les données ont été recueillies rétrospectivement par retour au dossier médical. Les caractéristiques cliniques et biologiques des patients ont été recueillies à l’inclusion (date de la première perfusion de rituximab). L’analyse des facteurs de risques a été réalisée à l’aide d’un modèle de Cox cause spécifique. Parmi les 56 patients répondant aux critères d’inclusion, 29 (52 %) étaient atteints d’une cytopénie auto-immune, 18 (32 %) étaient atteints d’une vascularite (à ANCA principalement) et 9 (17 %) d’une autre pathologie (pemphigus, connectivite). Les patients étaient lourdement traités avant l’inclusion avec une dose cumulée de corticoïdes médians à 2,5 g (Q25 : 1 ; Q75 : 6) et le rituximab était la première ligne thérapeutique pour seulement 12 patients (21 %). Concernant les traitements associés au Rituximab, 30 (54 %) patients étaient traités par corticoïdes, 9 (17 %) patients par un autre immunosuppresseur et 13 (30 %) n’avaient aucun traitement associé. La majorité des patients (37 patients, soit 66 %) avaient un score ADL (Activites of Daily Living) de 6/6. Seize patients (29 %) ont présenté une infection sévère avec un délai médian de 3 mois, pour un total de 23 infections. Le taux d’incidence d’un premier événement infectieux était de 22 pour 100 patients-années. Trois patients ont développé une pneumocystose au cours du suivi, tous étaient traités avec des corticoïdes associés, sans prophylaxie et ils étaient atteints d’une cytopénie auto-immune. Dix patients (18 %) sont décédés à 2 ans de la première perfusion de rituximab. L’ADL (p = 0,03, effet non constant dans le temps), une albuminémie ≤ 30 g/L (Rapport des risques instantanés [RRI] : 3,5 ; IC95 : 1,1 ; 12), une dose cumulée de corticothérapie (RRI pour une augmentation de 2gr : 1,1 ; IC95 : 1,0 ; 1,2) et le taux de polynucléaires neutrophiles (RRI pour l’augmentation de 2000/mm3: 1,3 ; IC95 : 1,1 ; 1,6) étaient associés à la survenue d’une infection sévère. La dénutrition et la dépendance, deux composantes de la fragilité, sont associées à la survenue d’une infection sévère chez les patients de plus de 75 ans, traités par rituximab pour une MAI. Le dépistage et la prise en charge de la fragilité doit aider le clinicien à évaluer et à améliorer le risque infectieux dans cette population de patients.
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关键词
infection,cohorte rituximage,patients,auto-immune
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