Immunopathologie de l’intestin grêle

Le tube digestif est le siège de passionnantes interactions immunologiques entre l’épithélium et le tissu lymphoïde associé aux muqueuses, permettant de réguler la réponse immune aux antigènes alimentaires et microbiens de la lumière digestive. L’objectif de cette mise au point est de présenter les principales pathologies dysimmunitaires du tube digestif entraînant une entéropathie. Nous prendrons en exemple les entéropathies coeliaques et non cœliaques, afin de clarifier un cadre diagnostique floride.L'identification d’un spectre de lésions élémentaires, qu’il faut impérativement confronter au contexte clinico biologique permet d’orienter le diagnostic. C’est en effet un ensemble de lésions élémentaires dans un contexte clinique donné qui orientera le cadre diagnostique. Nous commencerons par la maladie cœliaque qui est la principale étiologie d’entéropathie avec atrophie villositaire. Son diagnostic est multidisciplinaire et il existe de nombreux diagnostics différentiels. Nous aborderons ses complications lymphomateuses à travers les lymphomes T associés à une entéropathie incluant la sprue réfractaire de type 2. Nous présenterons ensuite les entéropathies non cœliaques. Parmi celles-ci, certaines entéropathies « non étiquetées » peuvent être associées à un déficit immunitaire primitif qui peut se traduire par une hyperplasie lymphoïde floride du tube digestif et/ou être associée à une étiologie infectieuse qui doit également être constamment recherchée. Enfin, nous évoquerons le sujet des nouveaux traitements immunomodulateurs qui peuvent aussi induire, comme effets indésirables, des entéropathies.