Homéostasie et macroarchitecture du sommeil au cours d’une épreuve de course en montagne par étapes : évolution en course et en récupération

Évaluer l’impact d’une épreuve de trail par étapes sur l’homéostasie et la macroarchitecture du sommeil en compétition et pendant la récupération. Quatorze traileurs (moyenne (1DS), age = 38,5 (7,2), IMC = 23,4 (2,4), 11 (78,6 %) d’hommes) engagés sur l’Ultra Tour des 4 Massifs 2018 (UT4M, 169 km, 11 510 mètres de dénivelé positif, 4 étapes sur 4 jours consécutifs) ont réalisé un enregistrement du sommeil (Bandeau DREEM) au cours d’une nuit pré-course, des 4 nuits pendant la course et pendant 3 nuits consécutives post-course (récupération). Comparativement à la nuit pré-course, le temps de sommeil total a significativement diminué au cours des 4 nuits de course (modèles linéaires mixtes, F-value = 11,5, p < 0,001), sans modification de l’efficacité de sommeil (F-value = 1,9, p = 0,11). Immédiatement après la course, normalisation de la durée de sommeil (différence pré-course vs post-course = 3,2 %). Concernant la macroarchitecture du sommeil, les changements observés sont une augmentation de la proportion de sommeil lent, et une réduction de la proportion de sommeil paradoxal. En récupération, une augmentation de la proportion de sommeil paradoxal est observée. Du fait des contraintes imposées par l’effort, une réduction de la durée de sommeil pendant la course sans altération de l’efficacité de sommeil sont observées, avec des changements subtils de macroarchitecture. Si la macroarchitecture apparaît peu impactée par la répétition des efforts, des stratégies d’optimisation de l’hygiène de sommeil en compétition et en phase de récupération devraient être promues.