Lesions de la substance blanche en irm cerebrale: identification des lesions demyelinisantes et application des criteres de mcdonald. une enquete francaise

Les lésions de la substance blanche (WML pour White Matter Lesions) sur l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sont une constatation courante dans la pratique clinique1. Alors que l'IRM devient de plus en plus accessible, les praticiens sont confrontés à des patients qui ont réalisés une IRM pour différentes raisons, demandant une confirmation de diagnostic de sclérose en plaques (SEP) malgré la discordance de la présentation clinique. Des guidelines2 ont été élaborées pour afin de faciliter le diagnostic mais des erreurs diagnostic3 sont encore fréquentes. L'objectif de cette étude est d'explorer et de mettre en évidence les difficultés diagnostiques face à la découverte de WML sur l'IRM. L’étude est basée sur une enquête, distribuée en ligne aux praticiens, comportant seize analyses d'images pondérées en T2, dont 10 étaient guidées, 4 n'étaient pas guidées et 2 étaient associées à l'application des critères d'imagerie de dissémination dans l'espace (DIS) de McDonald. 364 participants ont répondu à l'enquête. Selon l'identification de la localisation des lésions guidées, 34,3 % et 16,9 % des participants ont correctement identifié les lésions juxtacorticales (JC) et périventriculaires (PV), respectivement, tandis que 56,3 % ont correctement identifié les lésions non-guidées. L'application des critères de DIS de McDonald 2017 était correcte pour 35,3% des participants. Selon un score global de l'ensemble des questions de l'enquête, les facteurs indépendamment associés aux réponses correctes étaient la sous-spécialité experte en SEP (p<0,001) et les jeunes cliniciens (p=0,02). A contrario, l'utilisation d'un smartphone pour répondre à l'enquête étaient corrélée à un mauvais score (p =0,03). Nos résultats mettent en évidence les difficultés liées à l'analyse des WML dans la pratique clinique et suggèrent que les diagnostics de SEP doivent être effectués par des médecins expérimentés afin de limiter les erreurs de diagnostic.