Association entre taux de polluants environnementaux et survenue d’asthme aigu de l’enfant dans la métropole lilloise

L’asthme aigu fait partie des motifs de consultations aux urgences pédiatriques les plus fréquents, responsable de nombreuses hospitalisations. Les variations des taux de polluants atmosphériques pourraient avoir un impact sur le déclenchement de ces épisodes. Décrire l’association entre les taux de polluants environnementaux et la survenue d’asthme aigu de l’enfant. Par analyse des codages CIM-10, nous avons sélectionné les passages d’enfants de 1 à 16 ans, résidant dans la métropole lilloise, admis aux urgences pédiatriques (UP), en réanimation ou surveillance continue (USC) pour un asthme aigu au CHU de Lille, sur les périodes d’inclusion des cohortes VIRASTHMA (2008–2012) et VIRASTHMA 2 (2015–2018). Nous avons obtenu des données quotidiennes chiffrées sur les taux de polluants (CO, O3, NO, NO2, SO2, PM10 et PM 2.5), fournies par ATMO Haut-de-France et des données météorologiques (température, pression, humidité, direction et force du vent), fournies par Météo France. Les coefficients de corrélation entre le nombre de passages aux UP/hospitalisations et les taux de chaque polluant seront calculés avec différentes fenêtres d’exposition (du jour précédent la consultation à 30 jours avant). Sur un total de 141 456 consultations aux UP, 2642 ont été pour asthme aigu, (1,8 %). Parmi ces passages, 1284 (48,5 %) ont amené à une hospitalisation, 114 en service d’USC/réanimation. L’analyse en cours des coefficients de corrélation, en lien avec les conditions météorologiques, permettra d’établir le lien entre nombre de jours consécutifs d’exposition aux polluants et la survenue d’asthmes aigus. Notre étude vise à décrire le lien entre variation des taux de polluants atmosphériques et augmentation des consultations pour asthme aigu, en identifiant les principaux polluants incriminés. Dans un second travail centré sur la sous-population des enfants inclus au sein des cohortes VIRASTHMA et VIRASTHMA 2, nous étudierons l’association entre ces taux de polluants atmosphériques et les données cliniques, microbiologiques et immunologiques au moment de l’asthme aigu.