Approche épidémiologique et clinique des entérocoques : résultats d'une enquête

Une enquête sur les infections à entérocoques a été menée dans sept hôpitaux dans le but de préciser les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de la pathologie liée à ces germes. Un collectif de 251 fiches bactériologiques et de 188 fiches cliniques a été analysé. Les entérocoques isolés témoignaient d'une simple colonisation dans 31,7 % des cas, et étaient jugés responsables de l'infection dans 68,3 % des cas, dont 6,3 % de septicémies et bactériémies, 64,6 % d'infections urinaires, 7,1 % de péritonites, 10,3 % d'infection cutanée ou d'escarres. Les trois quarts des patients à l'origine des prélèvements présentaient une pathologie grave sous-jacente, telle qu'une néoplasie, ou une immunodépression. Les infections étaient nosocomiales dans 57,9 % des cas; une antibiothérapie préalable ou concomitante a été retrouvée dans 55,6 % des cas, dont un traitement par céphalosporines dans un quart des cas. Les infections étaient le plus fréquemment polymicrobiennes, sauf dans le cas des infections urinaires (35,6 %). La mortalité a varié de 50 % pour les septicémies ou bactériémies, à 11 % pour les infections urinaires, sans influence évidente de l'antibiothérapie sur l'évolution.